Soirée d’Ouverture de la Convention (SOC)

Les infos

La Soirée d'Ouverture de la Convention (SOC) est un scénario Grandeur Nature qui se déroule le vendredi soir de la Convention entre 20h et 2h. Elle se déroulera à travers tout un bâtiment pour permettre aux différents joueurs et aux différentes équipes de se rencontrer. Découvrez dès à présent l'abstract de la SOC de cette année !

Aux Confins de l'Étrange 

Abstract Narratif

Affiche SOC 2025Les flocons dansent dans leur chute, couvrant de leur linceul pâle les pitons alpins. Le vent siffle dans les combes anciennes, balayant les toiles d’araignées. Bien à l'abri derrière la vitre, la directrice observe la tempête, profitant du confort de son bureau, où les flammes crépitantes chassent tant bien que mal les ombres et le froid des vieux murs. Les tapis de velours étouffent le cri lointain des infirmières, et une douce mélodie de Debussy flotte dans l’air.
“Je voulais vous parler…” commence-t-elle, “...au sujet de soucis dont m’a fait part le professeur Morris - Il s'inquiétait quant à la manifestation potentielle d’Entités paranormales dangereuses, un risque lié, selon lui, à la riche histoire de ce fier établissement…” Sur son bureau, elle redresse légèrement une vieille photo, impeccablement dépoussiérée. Blackwood Psychiatric Hospital - August 1958. “…. et à la forte concentration actuelle de - euh, je cite - d’affect en ce lieu. Je voudrais votre opinion sur la question.”
Le directeur de la recherche psychiatrique se redresse. Lisse sa moustache. Fait craquer ses doigts. Se repose.
“Oui, monsieur le directeur de la recherche paranormale cherche des fantômes. C’est son métier. Par déformation professionnelle, il va bien finir par en trouver. Mais je vous assure , madame la Directrice, que la seule manifestation paranormale liée au psyché de nos patients se trouve dans leurs délires. Des hallucinations… inoffensives.”
Les mots font leur effet, se déposent dans le silence comme les flocons. Enfin, la directrice de l’asile se détourne, marmonnant:
“Pas si inoffensives que ça, si on les a enfermés là…”
Le sort semble alors décider de lui donner raison: au loin, les alarmes se mettent à hurler. Un brouhaha distant de panique trouble le calme du bureau. Puis, tout proche, dans le couloir, des pas retentissent, et la porte s’ouvre avec fracas.
“Madame la Directrice!” Le gardien vient de faire irruption dans la salle. “Le système de sécurité vient de faire une panne généralisée. Les cellules se vident. J’ai fait réveiller tout le personnel, mais il n’y a que l’équipe de nuit, et la tempête empêche toute aide extérieure!”
Pendant que la directrice se prend la tête entre les mains, le psychiatre lisse sa moustache, et murmure, non sans ironie: “Et bien, ça respire la compétence par ici…”
Son sourire s’éteint lorsque la réalité commence à se distordre, à se brouiller, grésillant et crépitant comme le feu. Les flammes se ternissent: les ombres qu’elles repoussaient gagnent sur les murs, dessinant le semblant d’une silhouette.
“Quoi…” la directrice a relevé les yeux. “Qui êtes-vous!?”
“Aaah. Vous m’interpellez.” La voix semble amusée. “C’est donc que vous nous voyez, vous aussi. Mais vous n’avez rien à craindre, madame la Directrice,” susurre l’Entité. “Après tout…. À vous entendre, nous ne serions que des manifestations… inoffensives… de votre imagination….” Son rire sombre tonne et résonne dans les vieux couloirs. Au loin, une femme hurle.
Dehors, les flocons dansent dans leur chute, couvrant de leur linceul un paysage paisible et endormi.